Organisation de la Caisse

De ses débuts (1754) à nos jours

L'acte de fondation est rédigé et contre-signé par Pierre et ses cinq fils. Ensuite, il s'agissait d'organiser la vie de la Caisse par un document intitulé: Lois et règlements de la charitable Société de la Caisse des Jaccard

Sans entrer dans les détails, rappelons que la monnaie d'alors était bernoise, quand elle voulait bien circuler, et qu'elle s'exprimait en livres ou florins, en batz ou sols et en cruches (de l'allemand kreuzer) ou deniers.

Du document susmentionné, nous retenons que l'on nomme: un Président pour 3 ans et un Recteur (boursier ou recouvre) chaque année.

Pendant les premières années, la Caisse fut alimentée comme suit:

  • les intérêts des prêts accordés (en général à 5%)
  • les gages pour soutenir le champ des Psaumes jusqu'en 1763

A cette époque, l'argent liquide était rare. Il est intéressent de remarquer que Pierre, le fondateur, a donné £100.– à la Caisse, qu'il a ensuite empruntées en réglant l'intérêt annuel. Ses fils firent de même dans les premières années tout en se cautionnant mutuellement. Les premiers prêts accordés à l'extérieur de la famille furent des lettres de rente ou obligations de £ 120.– à £ 250.– délivrées à des membres de la famille Perrier.

Dès 1798, on observe le changement de la monnaie, dû à la présence française. Les livres ou florins devinrent des francs, 20 sols valant 1 franc et 1 sol 12 deniers. Au début du XIXe siècle, la livre ou le franc se confondent. Dès 1810, on note que le franc vaut 10 batz ou 100 rappes. A partir de 1772, on introduit un «droit d'assistance» de 3 batz, ce droit deviendra plus tard la «journée», montant attribué à chaque participant à l'assemblée annuelle.

Il faut rappeler aussi que la Caisse dans sa première centaine d'années subit 2 saignées:

  • la contribution à l'impôt Ménard (£100.–), général français chargé par Napoléon de lever un impôt spécial pour subvenir à l'entretien des troupes occupant le Pays de Vaud. Par ailleurs, la contribution de la Commune de Sainte-Croix fut de £ 600.— au total, ce qui indique l'importance de la fortune de la Caisse à cette époque.
  • une dévaluation sévère vers 1829-1830, réduisant le capital d'environ 60%

Il faut noter également que des cédules octroyées aux membres de la famille avaient «la vie dure», puisque l'une d'entre elles fut valable plus de 80 ans. Les lettres de rentes ou obligations établies en faveur de personnes ne faisant pas partie de la famille eurent une «durée de vie» nettement plus courte.

Ceux qui s'intéressent de plus près aux finances de la Caisse s'adresseront à l'Archiviste qui les renseignera bien volontiers, notamment sur:

  • Les dépenses faites pour l'achat d'instruments de musique.
  • Les frais liés à l'aberge ou «Wasserrecht» des eaux de la Noiraigue, rivière prenant sa source près de la Grande Borne.

Tels furent les soucis qu'eurent les membres de la famille Jaccard à propos de ce droit octroyé «à perpétuité» dès le XVIIe siècle par les Bernois. De nos jours, les ressources de la Caisse proviennent:

  • des intérêts du capital placé
  • des finances des inscriptions, des installations, des mariages
  • des dons
  • de la vente d'articles (plateaux, sets de tables, verres, souscription de vin, plaquettes, CD, affiches, etc.)

Il est à relever que la Caisse apporte toujours son soutien sous forme de dons ou de secours, si des demandes lui sont faites et que l'Assemblée les accepte.

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